dimanche 20 décembre 2015

4e dimanche de l’Avent : «  Se réjouir »

Quatrième méditation, 4ème dimanche de l’Avent
20 décembre 2015

« Se réjouir »

Évangile : « D’où m’est-il donné que la mère de mon Seigneur vienne jusqu’à moi ? » (Lc 1, 39-45)

En ces jours-là,
Marie se mit en route et se rendit avec empressement
vers la région montagneuse, dans une ville de Judée.
    Elle entra dans la maison de Zacharie
et salua Élisabeth.
    Or, quand Élisabeth entendit la salutation de Marie,
l’enfant tressaillit en elle.
Alors, Élisabeth fut remplie d’Esprit Saint,
    et s’écria d’une voix forte :
« Tu es bénie entre toutes les femmes,
et le fruit de tes entrailles est béni.
    D’où m’est-il donné
que la mère de mon Seigneur vienne jusqu’à moi ?
    Car, lorsque tes paroles de salutation sont parvenues à mes oreilles,
l’enfant a tressailli d’allégresse en moi.
    Heureuse celle qui a cru à l’accomplissement des paroles
qui lui furent dites de la part du Seigneur. »

Quatrième séquence (03:59 à 4:26)

 

La première image est une brève apparition de quelques secondes, suffisante pour nous donner le ton de l’attente, mais une attente habitée. 
La bouteille bleue, presque fondue dans le fond marron foncé d’un chandail en laine, se détache par l’éclat blanc de la lumière. Sur elle, une étoile semble tombée du manteau de la nuit ; et à côté d’elle, la petite croix en bois lisse appelle notre regard.
Le jeu des rayures beiges sur la manche jouent avec les lignes verticales des boiseries claires. 
Tout est calme et reposé, un silence gracieux et léger s’installe.


Au deuxième plan, les cinq Soeurs sont assises en silence, deux se sont éclipsée, sans doute occupées par le service de la table. Il est temps de passer à autre chose. 
On peut voir tous les visages et enfin une vue d’ensemble de la pièce. Les Sœurs attendent toutes ensemble, en un silence recueilli et grave. Presqu’aucun bruit …

 

Et puis soudain, sans crier gare le plan suivant bouleverse ce fragile équilibre, la caméra se baisse et re-cadre, en un troisième plan frontal, les quatre premières assiettes du début de la table. 
Mais tout a changé, il y a eu une irruption de la couleur. 
Dans une corbeille carré d’osier tressé, les fruits exhibent leurs couleurs vives et déchirent la monochromie par un camaïeu de jaunes et d’orangés. C’est beau ! 

La corbeille est offerte, au centre de la table, mais personne n’y touche. Les paumes des mains sont posées sur la table, d’autres s’affairent à terminer de manger un yaourt, raclant les dernières bouchées avec une petite cuillère. Le dessert se métamorphose en joyeuse offrande, juste pour le plaisir des yeux et du cœur.

L’évangile du jour est celui de la Visitation de Marie à Elisabeth. Marie, portant le fruit de son Fiat, et arrivant jusqu’à Elisabeth. Entre les deux enfants cachés dans le sein de leurs mères, et les paroles de bénédiction et de joie qu’elles s’échangent, il y a la joie simple de l’hospitalité, les sourires et les salutations, tout est à la joie de la visite et de la promesse.

C’est aujourd’hui, pour nous aussi, que Jésus nous visite, à travers tous les porteurs de Dieu et les transporteurs de sa Bonne nouvelle. Comment ne les accueillerions-nous pas ? 

Il est l’heure de se réjouir !


Sr Nathalie Le Gac, CSJ Mechref, 20 décembre 2015

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