samedi 24 décembre 2016

Nativité du Seigneur, Évangile : « Aujourd’hui vous est né un Sauveur » (Lc 2, 1-14)

« Je vous annonce une grande joie : Aujourd’hui vous est né un Sauveur qui est le Christ, le Seigneur ! Alléluia » (cf. Lc 2, 10-11).



Un enfant « normal »
« Aujourd’hui, vous est né un Sauveur ! », et l’enfant lui même en semble tout étonné. 
La vie dans la chair a ses contraintes celle de l’enfance et de l’innocence, de la non-science et de l’inconnaissance. 
Avec douceur et tendresse, le peintre a posé sur le visage du nouveau-né toute la naïveté de l’enfance ; le doigt dans la bouche, il est la fragilité même. Par sa nudité, il nous est représenté sans armes, ni atours. Il est la pauvreté, la simplicité même. Il s’est fait, complètement, l’un de nous. Le rose de sa peau s’impose à nous, oui le Verbe s’est fait chair. 
Sa mère le porte, mais dans l’ombre s’efface.
Le peintre nous laisse contempler une scène somme toute « normale », comme les nouvelles mamans aiment à présenter leur enfant nouveau-né.

Le don de Dieu
Pourtant deux indices sont là, pour nous amener à la transcendance et au don divin.

  • La couronne posée sur la tête de Marie. 
La servante du Seigneur devenue Mère de Dieu, est anoblie par son « fiat » à  l’ange, et engagée à la toute première place dans l’Histoire de l’humanité. Un filet d’or entoure sa chevelure, la protégeant et la sanctifiant pour l’éternité qu’elle a consentie à abriter neuf mois au-dedans d’elle.

  • L’auréole en mouvement entourant les 3/4 de l’enfant. 
Elle forme un disque se dissipant dans l’atmosphère, écho au soleil rond que contenait le ventre de la mère. Mais à ce moment, plus rien ne peut plus le contenir, il se dissout, il s’évapore pour laisser toute place à l’humanité du Christ. Ce petit enfant a tout à apprendre sur le genoux de sa mère, et en premier lieu à prier pour retrouver le chemin du Père. À tous, joyeux Noël !

Dans la froide, dans l’humble étable,
Qu’il est joli, l’Enfant Jésus !
Ô grâce, ô prodige, ô miracle,
Oui, c’est pour moi qu’Il est venu.

Contemplant la grande détresse
Des enfants qu’Il a trop aimés,
Le Père en sa sainte ivresse
Leur donne son Verbe adoré.

Ce doux Agneau, ce Tout-Petit,
C’est l’éternelle et vraie lumière,
Celui qui règne au sein du Père
Et vient nous dire tout de Lui.

Ô pure, ô douce vision !
C’est en mon âme que s’opère
Le grand, le sublime mystère,
La nouvelle incarnation !

Je ne vis plus, Il vit en moi.
Oh ! c’est déjà le face à face,
La vision que rien n’efface
À travers l’ombre de la foi.

Il vient révéler le mystère,
Livrer tous les secrets du Père,
Mener de clartés en clartés
Jusqu’au sein de la Trinité. […]
(Sainte Élisabeth de la Trinité, C’est pour moi qu’il est venu, Poésie P 75, Noël 1901, Œuvres complètes, Cerf 1996, p.996).

Sr Nathalie Le Gac, Carmel Saint-Joseph de Mechref (Liban) 25 décembre 2016.

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